Fédor Rojankovsky, illustrateur

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Fedor Rojankowsky dit Rojan

1891 – 1970

 

         En 1939, il illustre Cigalou écrit par Marie Colmont et en 1941 ce sera Michka, peut-être l’un des albums du Père Castor le plus connu.

         Suivront « Pic et Pic Colegram » en 1941 et enfin « Histoire du nègre Zo’hio et de l’oiseau moqueur » en 1943.

 

        Mais sa collaboration avec Marie Colmont a commencé du vivant de cette dernière.

          En effet, Marie Colmont a publié des contes pour l’édition du dimanche du journal Paris Soir.

           Et  7 contes parus en 1938, écrits par Marie Colmont ont été illustrés par Rojankovsky. ( J’en parlerai plus tard).

 

Biographie de Fédor Rojankovsky (1891-1970)

Fédor Rojankovsky est un artiste d’expérience lorsqu’il rejoint l’équipe du Père Castor.

Ses études aux Beaux-Arts de Moscou sont interrompues par la Première Guerre. Son affectation en Allemagne lui permet d’étudier les nouveaux mouvements artistiques portés par Klee, Kandinsky...

Il réussit à rejoindre Paris en 1925, il a 34 ans et gagne sa vie en dessinant des publicités pour le Bon Marché et La Grande Maison de Blanc.

 

Une des pages de publicité de la Grande Maison du Blanc

 

Paul Faucher découvre Fédor Rojankovsky par hasard, grâce à un livret publicitaire de douze fables de La Fontaine édité par les laboratoires pharmaceutiques Rosa.

Hasard des plus constructifs puisque vingt-cinq albums sont mis en images par l’artiste comprenant tous les textes de Lida. (épouse de Paul Faucher ndlr)

 

Son premier album pour enfants, Daniel Boone, lui apporte la notoriété, il est publié par Domino Press.

 

Avant de confier à Rojan la série du Roman des bêtes, Paul Faucher lui demande deux albums naturalistes : Les Petits et les Grands (1933) et En famille (1934).

La virtuosité de l’ABC du Père Castor (1936) est une autre démonstration de son talent d’artiste animalier. Le titre exact est ABC jeux, car outre les 26 lithographies d’animaux, on trouve à la fin du livre des lettres et des mots à découper suivant les pointillés.

 

On dit que Rojan poussait le souci d’exactitude jusqu’à élever un canard dans sa baignoire, un hérisson dans son jardin et un écureuil dans une cage, afin de mieux les observer.

 

         Michka (1941), vendu à plus d’un million d’exemplaires, raconte la métamorphose d’un ours en peluche, et nous montre un artiste de plus en plus tenté par une représentation anthropomorphe de l’animal.

 

Mais Georges Duplaix lance aux Etats-Unis une maison d’édition, Sandpiper Press, la future Golden Press (nos petits livres d’or) et propose à Rojan de le rejoindre à New York.

Il y exporte l’esprit Castor dont s’inspire le renouveau de l’illustration américaine pour enfants dans les années cinquante.

 

Livre édité en 1950

 

1956 : Fédor et sa file Tatiana âgée de 7 ans.

Source : les3 ours.com

 

Rojan laisse plus d’une centaine de livres pour les plus jeunes, il est dans le même temps amusant d’étudier l’autre facette de l’artiste merveilleux dessinateur d’œuvres érotiques.

 

Source : Conférence de Michèle Noret (mars 2012)

Centre  Bermond-Boquié /// Médiathèque Jacques Demy /// Nantes

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