Les auberges de la Jeunesse (6)

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Les auberges de la Jeunesse (6)

Henri Collin Delavaud et Marie Colmont

 

 

Voici une brève biographie de Marie Colmont qui explique son militantisme pour les auberges de jeunesse.

 

Marie Colmont alias Germaine Moréal de Brévans, Mme Henri Collin-Delavaud (1895-1938), née à Paris, orpheline à 10 ans, s'est mariée avec le fils de sa famille d'accueil, l'a suivi à New York et à Londres.

De retour en France en 1926, elle écrit surtout pour les enfants, Claque-Patins 1936 L'ourson Mischka sortira en 1941, publié comme plusieurs de ses livres dans la collection du Père Castor.

Son mari, ultérieurement traducteur, notamment de Rachel Carson, auteur, membre de la SFIO, dirige des cours de formation pour les dirigeants des auberges de jeunesse  pour l'extension desquelles sa femme s'est aussi vivement engagée.

 

Source : lemohican.info, articles consacrés à Marcel Braibant parmi lesquels est cité son dernier ouvrage : « Les paysans d'aujourd'hui », anthologie d’auteurs contemporains parue en 1939 aux éditions Mercure de France. On reconnaît la volonté d'illustrer la diversité des vies et des campagnes de France, la diversité également des approches littéraires, journalistiques et scientifiques dans cet ensemble de 159 extraits d'ouvrages de 75 auteurs, dont 15 femmes. Tous ont évidemment un lien avec  la paysannerie,  la vie à la campagne, la politique agricole. Mais les biographies et les professions des auteurs, leurs convictions politiques et religieuses sont bien différentes.

(Marcel Braibant a été condamné à la dégradation nationale en 1947)

 

 

         Auparavant, Henri Collin Delavaud est membre des « Campeurs de France ». Il organise des randonnées pédestres dont j’ai retrouvé la trace dans le Journal L’intransigeant  (Numéros du 28 mai 1932 et du 23 novembre 1932)

 

 

 

Puis c’est en tant que dirigeant des Auberges de la Jeunesse que son nom apparait en 1937.

 

Article du journal Le Populaire du 26 novembre 1937

Aux A. J., Centre de formation de dirigeants

A cette jeunesse avide de grand air, d'horizons nouveaux, d'effort physique, libre et gai, il faut assurer les moyens d'une formation qui lui permette de tirer le maximum de profit de ses congés passés à la campagne, en forêt, dans les Auberges et l'affranchisse des difficultés et des erreurs inhérentes à tout début dans une activité quelconque.

Il a paru que la meilleure façon de procéder consistait à réunir une cinquantaine de jeunes gens et jeunes filles à qui des aînés ou d'autres jeunes plus entraînés donneront la formation nécessaire et qui pourront ensuite être choisis par leurs camarades pour servir de responsables dans les sorties en groupe.

Des responsables 1 II y en a déjà, et d'excellents; mais, en regard du développement incessant du tourisme, il n'y en a pas assez.

Une Association pour un centre de formation de responsables a donc été constituée par différentes organisations : Auberges de

Jeunesse, organisations syndicales et de loisirs, amis de la nature, etc.

Un centre fonctionnera chaque fin de semaine dans un cadre approprié de la grande banlieue parisienne ; l'enseignement {s'il faut employer un mot beaucoup plus rébarbatif que la chose) ne sera guère que pratique, fait en commun et portera en gros sur les points suivants : vie de camp et d'auberge, organisation d'une sortie, hygiène, jeux, folklore, activités artistiques collectives du feu de camp, contact avec les habitants des régions visitées, camaraderie, accueil aux nouveaux, Initiation à l'étude de la nature et aux activités culturelles du plein air. Il se fera dans la gaîté et sans aucune surcharge de travail intellectuel au cours des sorties du samedi soir au dimanche soir (nous verrons si, aux fêtes, nous pouvons nous absenter plus longtemps).

Ce qui est essentiel à signaler, c'est que ces vingt-quatre heures seront faites d'une vie collective fraternelle, franche et d'efforts joyeux. A ceux qui viendront à nous, généralement par le canal de leurs organisations, nous demanderons cependant une bonne volonté égale à la nôtre et la conviction qu'ils feront œuvre très utile en consacrant leurs dimanches pendant trois ou quatre mois à cette formation et, ensuite, en mettant au service des autres ce qu'ils auront  appris et qui constitue en tout cas le minimum de ce qu'il faut pour goûter pleinement la nature et être un touriste, un campeur, un « ajiste » heureux.

 

Pour tous renseignements, s'adresser

à Collin Delavaud, 64, rue Brancion, Paris (15e)

 

 

Le nom de Marie Colmont restera associé à l’aventure de l’Ajisme apèrs 1936 et les congés payés.

Voici un lien vers le N° 100 de la revue Regards sur l’Ajisme

https://issuu.com/danielanaaj/docs/_bulletin100

 

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